Construire son plan de financement
Acheter un logement en VEFA implique un engagement financier sur le long terme. Si le paiement échelonné selon l’avancement des travaux peut rassurer, il n’en reste pas moins que le montage du financement doit être précis, anticipé et cohérent avec le rythme du projet. Prêt bancaire, apport personnel, aides publiques : chaque levier compte.
Dans cet article, nous vous aidons à construire un plan de financement solide et adapté, pour aborder sereinement votre achat sur plan.
Un paiement progressif à intégrer dans son budget
Contrairement à l’achat dans l’ancien, où l’on règle la totalité du bien le jour de la signature chez le notaire, acheter un logement en VEFA repose sur un échelonnement des paiements. Le promoteur vous appelle à verser des montants à chaque étape significative du chantier : fondations, dalle, gros oeuvre, cloisonnement, finitions, etc.
Cela signifie que vous ne déboursez pas tout d’un coup, mais que vous devez être capable de suivre ces appels de fonds successifs, en fonction d’un calendrier fixé dans l’acte de vente. Une bonne nouvelle pour votre trésorerie, à condition que votre financement soit calibré en conséquence.
Le prêt immobilier, pilier de votre projet
La première étape pour acheter un logement en VEFA est évidemment d’obtenir un prêt bancaire adapté à votre situation. Les établissements bancaires connaissent bien la VEFA et proposent souvent des prêts modulés sur la durée du chantier.
Il est crucial d’anticiper plusieurs paramètres : votre capacité d’endettement, votre apport personnel, la stabilité de vos revenus, ainsi que la durée souhaitée du crédit. L’idéal est de comparer plusieurs offres : taux d’intérêt, conditions de déblocage des fonds, assurance emprunteur, frais annexes… Tous ces éléments influencent le coût total de votre achat.
La banque débloque les sommes en fonction des appels de fonds transmis par le promoteur. En général, vous ne payez que les intérêts sur les sommes débloquées pendant la phase de construction. On parle alors de période de franchise ou différé d’amortissement.
A noter : à côté de votre banquier de confiance, vous pouvez aujourd’hui aussi recourir à des courtiers indépendants, source d’information importante.
Acheter un logement en VEFA : le rôle de l’apport personnel
Même s’il est parfois possible d’obtenir un financement sans apport, la majorité des établissements exigent un minimum, souvent autour de 10 %. Cet apport peut couvrir les frais de notaire, le dépôt de garantie, voire une partie des travaux de personnalisation non compris dans le prix de base.
Il est aussi un gage de sérieux pour la banque, et vous permet de négocier de meilleures conditions pour acheter un logement en VEFA. Pensez à mobiliser votre épargne avec discernement : un apport trop important peut vous fragiliser, alors qu’un apport bien dosé sécurise votre projet.
Des aides et subventions à connaître pour acheter un logement en VEFA
Au Luxembourg, plusieurs dispositifs peuvent vous aider à financer votre achat en VEFA. Il s’agit notamment de primes étatiques, d’aides au logement ou encore de subventions spécifiques pour les jeunes ménages ou les familles (www. logement.lu)
Le site www.aides.lu est une mine d’informations et de simulateurs pour savoir à quoi vous avez droit. En quelques clics, vous pouvez estimer les aides possibles selon vos revenus, la composition de votre foyer, ou encore la performance énergétique du futur logement.
Il est important de signaler vos démarches au plus tôt, car certaines aides nécessitent un accord préalable avant la signature de l’acte notarié.
Prendre en compte les frais annexes
Lorsque l’on calcule son plan de financement, on pense souvent uniquement au prix d’achat. Pourtant, d’autres frais viennent s’y ajouter : les frais de notaire, l’éventuel droit d’enregistrement bien sûr, mais aussi les frais de garantie bancaire, d’assurance, d’installation (mobilier, cuisine, luminaires…), voire des travaux de finition non inclus (placards, terrassement…).
Mieux vaut prévoir une marge de sécurité pour faire face à ces dépenses sans se mettre en difficulté. Une bonne simulation financière, accompagnée par un professionnel ou un courtier, vous permettra d’y voir plus clair.
Anticiper le moment de l’emménagement
Le rythme des appels de fonds peut durer 12 à 24 mois. Durant cette période, vous paierez :
- un loyer (si vous êtes locataire),
- les mensualités d’intérêts intercalaires,
- et parfois déjà certains frais liés au futur emménagement.
Pour acheter un logement en VEFA, il est donc essentiel de planifier cette période transitoire dans votre budget global. Le passage de locataire à propriétaire s’accompagne d’un chevauchement financier qu’il faut anticiper.
À retenir
Un bon financement VEFA repose sur une vision claire du projet, une bonne anticipation des délais et une maîtrise du calendrier des paiements. Le soutien de professionnels, qu’il s’agisse de votre conseiller bancaire, d’un courtier ou d’un agent agréé de la Chambre Immobilière, est un atout précieux pour ajuster votre plan au fil des étapes.